Approche culturaliste du management

La filiation du management interculturel est attribuée à des ethnologues, des anthropologues, des sociologues et des théoriciens de la communication. Dès le début du XXe siècle, M. WEBER associait la culture à l’efficacité économique, en situant les fondements du capitalisme dans l’ascétisme de la morale protestante. Le culturalisme n’a cependant été transposé au management que dans les années 1970.

Selon la Loi de la variété requise d'Ashby, l'hétérogénéité est nécessaire et désirable dans les processus biologiques. Le courant culturaliste s'en inspire pour démontrer que la diversité crée également de la richesse dans les processus sociaux et humains. Nombre d'études en anthropologie ont mis en évidence l'ethnocentrisme des des occidentaux. Le modèle de développement de l'Occident est jugé comme une référence absolue, par méconnaissance des autres cultures.

Selon les partisans du management interculturel, le management à l'américaine ne répond efficacement qu'aux besoins propres des entreprises américaines. Par exemple, il apparaît fortement focalisé sur les interactions individuelles. Toutefois, dans les quatre cinquièmes du globe, le groupe est considéré comme supérieur à l'individu et la main-d'œuvre est en conséquence peu sensible à l'accroissement de son autonomie.

Le management interculturel insiste sur la nécessite de connaître et de comprendre l'environnement culturel rencontré, afin de proposer des mesures adéquates à l'épanouissement et aux performances des ressources humaines. En pratique, il peut s'agir de partir du modèle de management de la maison-mère et de l'adapter à la situation locale, du moins pour les aspects les plus importants. Alternativement, la démarche bottom-up consiste à partir du fonctionnement antérieur de la filiale locale et de se rapprocher du modèle de la maison-mère. Celle-ci se fonde sur l’idée qu’il existe une rationalité dans les pratiques locales, propre à l’environnement local.